Eh bien, encore une belle surprise signée du "Maître de l'Horreur". Une surprise car en lisant la 4ème de couverture, je m'étais attendu à un roman totalement fantastique... et je me suis retrouvé à dévorer les 200 premières pages en mode "policier" bien terre à terre.
Le pitch est simple : Terry Maitland est accusé du meurtre horrible d'un jeune garçon. Mais, malgré des preuves irréfutables, il a un alibi en béton...
Dès le début du roman, nous sommes plongé dans l'affaire, avec des faits racontés via les comptes-rendus de déposition des témoins par exemple. Plus on avance dans l'histoire, plus on est partagé entre la sympathie que l'on ressent pour le présumé coupable et les preuves qui l'accuse. A tel point qu'on pourrait imaginer un dangereux pervers derrière un masque affable et innocent. Après tout, les tueurs en série que nous connaissons ne se cachent-ils pas derrière un vernis de banalité, voire de sympathie?
Sans révéler l'histoire, une touche de paranormal va subtilement apparaître au fil de l'enquête et se développer. Si c'est moins tranchant que dans certains autres romans, cela reste efficace et très fidèle au monde de Stephen King. Mais reste ce côté policier, d'autant plus prononcé avec l'apparition du personnage d'Holly Gibney, apparue dans la trilogie "Bill Hodges". Une très bonne surprise qui donne du corps à l'intrigue.
En outre, on retrouve les thèmes régulièrement développés par l'auteur : la violence dont sont victimes les enfants, l’addiction à l'alcool ou encore ses passions : ici, c'est le base-ball qui est mis en avant.
Bref, encore une fois, c'est une réussite que je ne peux que conseiller.
Stephen King réussit à nous emmener avec lui dans son Amérique à lui, réelle, teintée de surnaturel... et de croque-mitaines.
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