Bon, en vrai, Daredevil n’est sans doute pas le plus balaise des héros de la galaxie Marvel… Mais il est un de ceux que je préfère et voici pourquoi…
La naissance d’un héros
À l’origine, c’est un petit gars – Matthew Murdock – qui habite le quartier de Hell’s kitchen à Manhattan. Pas de bol, à l’âge de 9 ans il reçoit un isotope radioactif en pleine figure en sauvant un quidam dans les rues de New York. Le résultat est spectaculaire : il perd la vue…
et acquiert un don, une sorte de 6ème sens fonctionnant comme un radar et qui lui permet de « voir » son environnement à la perfection. Ajoutez à cela des sens surdéveloppés (l’ouïe, l’odorat, le toucher), une condition physique de haut niveau, les aptitudes d’un gymnaste accompli et une maîtrise du combat à mains nues ; et vous obtenez un super héros qui garde malgré tout un côté humain (genre pas Hulk).
Matt Murdock devient Daredevil naturellement. Il faut dire que le destin l’a plutôt conduit dans cette voie : sa mère étant décédée lorsqu’il était jeune, il est éduqué par son père, boxeur de son état. Malheureusement, ce n’est pas une activité très lucrative et papa Murdock finit par accepter des pots de vin de la part d'un gangster local (Roscoe Sweeney) pour perdre ses combats de boxe, en échange d'argent. Et lorsqu’il décide malgré tout de gagner un combat pour gagner l’estime et le respect de son fils, il se fait assassiné, ce qui donne naissance à la vocation d’avocat de Matthew.
And Justice for all
Parce que oui, Daredevil, c’est avant tout le sens de la justice. Si Matt Murdock est un brillant avocat dans la vie civile, ses activités nocturnes sous le costume de Daredevil lui permettent d’agir là où la justice ne peut aller, en dehors du barreau de New-York, que ce soit pour protéger une personne ou obtenir des réponses et des renseignement auprès des petits criminels locaux.
Daredevil a à cœur de protéger au maximum de la criminalité son quartier de toujours, Hell’s kitchen (sud-ouest de Manhattan)… et il a fort à faire, notamment à cause d’un de ses ennemis les plus imposants, le Caïd, qui dirige la pègre new-yorkaise. S’il peut compter sur son ami de toujours, l’avocat Frankin Nelson, pour l’épauler, il fait des rencontres qui le marquent (avec Elektra Natchios et Karen Page notamment) et doit affronter son lot d’ennemis, dont le redoutable criminel Bullseyes, en plus du Caïd.
Pourquoi lire Daredevil ?
Le comics baigne dans une atmosphère de polar, surtout sous la plume de certains auteurs et dessinateurs. Créé par Stan Lee et le dessinateur Bil Everett, le titre décolle vraiment avec les histoires racontées par Frank Miller au début des années 80, que ce soit en solo à partir de 1979 ou en duo avec le dessinateur David Mazzuchelli un peu plus tard. Le côté « polar » est très présent à partir des années 2000, avec le remarquable run créé par Michael M. Bendis et illustré par Alex Maleev dont le style sert à merveille cette atmosphère noire. Avec ces épisodes, on est loin de l’univers coloré de Marvel et nous avons des récits plus adultes que sur d’autres séries, et qui peuvent donc plaire si le lecteur que vous êtes n’est pas particulièrement porté sur les histoires de super-héros en slip et collants.
Je vous conseille particulièrement les quelques récits suivants :
L’Homme sans peur, par le duo Frank Miller (scénario) et John Romita Jr (dessin) : un récit assez court qui raconte les origines du héros.
Renaissance, par Frank Miller (scénario) et David Mazzuchelli (dessin) : mon récit préféré sur ce héros. Le Caïd parvient à apprendre l’identité secrète de Daredevil et s’attaque à l’homme derrière le costume. Un récit poignant décrivant la descente aux enfers d’un homme, avec de superbes planches de Mazzuchelli. Un chef-d’œuvre !
Le procès du siècle (Michael M. Bendis / Alex Maleev) : Quand un petit criminel dévoile l’identité secrète de Daredevil au FBI et que l’info fuite, ça donne un scoop et un procès qui défraient la chronique new-Yorkaise !
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