Après avoir croqué l'univers Marvel dans les années 2000, les zombies envahissent la galaxie DC Comics... et on aime ça! :)
Dans un version du monde alternative ("elsewhere"), tout commence alors que la Justice League arrête Darkseid, (super) super-vilain de son état et maître du monde d'Apokolips, un endroit où je n'irais pas personnellement en vacances... Il faut préciser que Darkseid a de belles perspectives pour notre monde (et le reste de l'univers) : le détruire afin de le remodeler comme il le souhaite. Vous l'aurez deviné, c'est un mec tout à fait fréquentable. Pas de bol pour nous, humains, Darkseid fait un petit cadeau empoisonné au moment où la Justice League lui barre la route : une saloperie de virus issu de l'équation anti-vie (un truc vraiment pas gentil). À partir de là, bah, c'est juste la fin du monde...
Au-delà de l'histoire de zombies, qui reste dans le classique "infection - infectés partout - comment on fait pour survivre?", on se retrouve avec des super-héros dépassés par les événements alors qu'ils essaient juste de faire ce qu'ils savent faire le mieux : sauver l'humanité. Sauf qu'au fil des pages, la situation dégénère et échappe (très rapidement) à toutes et tous, y compris à Superman et consorts.
Et c'est bien là l'intérêt de ce récit : les auteurs prennent beaucoup de plaisir à malmener nos héros qui se retrouvent tous en très fâcheuse posture du fait du virus qui se propage à une vitesse folle via les écrans... Oui, vous avez bien lu : c'est en fait un virus 50 % technologique, 50 % organique, 100 % mortel qui touche quasi tout le monde, héros et vilains compris, les mettant à mal et les mettant dans des situations sombres et douloureuses.
Cette histoire de virus peut être d'ailleurs vue comme une critique de notre société actuelle, si dépendante de nos écrans : smartphones, tablettes et autres télévisions... Si ça fonctionne, je trouve tout de même cette ficelle scénaristique un peu facile.
Tout le monde est touché donc, même les plus grands comme Batman et Superman : on prend plaisir à les voir vivre cette fin du monde et à tenter de se battre et de se débattre, même si c'est souvent peine perdue. Il y a également un petit côté "à qui le tour?" assez amusant...
Côté scénario, ça va tout de même (très) vite : l'auteur Tom Taylor maîtrise son sujet mais va droit au but, même lorsque certains points auraient mérités d'être développés, comme la relation Harley Quinn / Poison Ivy. Cependant, il a également le soucis d'inclure beaucoup de personnages de l'univers DC Comics et il était sans doute difficile de faire autrement sur ce type de format "mini-série". Au dessin, Trevor Hairsine fait le taf. Son dessin, assez brut sans en faire trop, colle bien avec le récit apocalyptique. Mais personnellement, j'aurais bien voulu voir un Greg Crapullo sur un projet de ce type...
En bref, si Dceased ne révolutionne pas le genre, il reste une sympathique incursion dans le monde des zombies. Gros bonus : l'édition d'Urban Comics propose une bonne partie des covers de la VO, dont des variants et une série déclinée d'affiches de films.
Enfin, sachez que Dceased a bien marché outre-Atlantique et qu'il a déjà un petit frère : Unkillables.
À suivre donc!
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