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Photo du rédacteurYannick Mnemonic

Manitou (Graham Masterton), un indien dans la ville

Dernière mise à jour : 3 sept. 2020

Il y a quelques temps, je suis retombé sur une collection de livres de poche que j'affectionnais particulièrement jadis : la collection "Terreur" publiée par Pocket. Parmi tous ces ouvrages que je retrouve petit à petit, j'ai eu le plaisir de récupérer Manitou, de Graham Masterton.


Voilà un bouquin parfait à lire entre deux pavés : l’auteur signe avec son premier roman (qui date de 1978) une histoire simple et efficace, courte et assez intense. A New-York, Harry, medium et voyant qui gagne sa vie en lisant la bonne aventure aux riches dames new-yorkaises, reçoit la visite de Karen, une jeune femme atteinte d’une tumeur maligne et se développant anormalement. Cette visite va entraîner notre héros dans une histoire de réincarnation d’un puissant guérisseur indien… Guérisseur qui semble avoir une sacrée dent contre le monde dit civilisé des « visages pâles » que nous sommes.

L’heure du Manitou a sonné…


“Pour le moment, je ne pense rien du tout. Cette grosseur est apparue en deux ou trois jours, et c'est bien la première fois que je vois une tumeur se développer aussi rapidement. Ensuite, il y a cette impression de mouvement. .”

Un indien dans la ville...

Cette histoire est vraiment sympa à lire, pour plusieurs raisons : l’unité de lieu (tout se passe à New-York) et le faible nombre de personnages permettent de s’y attacher rapidement et d’aller à l’essentiel. Ensuite, les connaissances sur la mythologie indienne donnent au récit sa petite touche d’exotisme. L’auteur développe également une intéressante réflexion sur la dualité du monde des esprits indiens et de la société américaine de la fin des années 1970. Le monde des indiens d’Amérique, original et attaché à ses croyances et coutumes, s’oppose dans le roman à celui de la société américaine moderne, où la technologie tient une place croissante et où les croyances sembles en train de disparaître au profit du cartésianisme.

Enfin, cerise sur le gâteau : les références au monde de Lovecraft agrémentent le propos : on y trouve en effet l’ambiance de la nouvelle Le Rôdeur devant le Seuil, avec cette évocation de portail entre les mondes. On peut également sentir l’ombre tentaculaire d’un certain Grand Ancien, dont la description sans équivoque ne peut renvoyer qu’au Grand Cthulhu. Ce sont là de beaux clins d’œil que j’ai beaucoup apprécié.

Bref, si vous avez envie de lire une histoire courte, qui change un peu, qui vous fera frissonner et aussi sourire (le roman n’est pas dépourvu d’une pointe d’humour), je ne peux que vous conseiller ce premier livre d’un grand auteur de romans fantastiques !

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