Avec Le club des punks contre l'apocalypse zombie, Karim Berrouka nous propose une virée dans un Paris post-apocalyptique... et c'est cooll! D'un côté, on retrouve des zombies plutôt classiques (du genre on est beaucoup, on est lent et on a faim). De l'autre, les héros de l'histoire ne sont autres qu'une bande keupons, les squatteurs du collectif du 25. Et ça change tout.
Avec beaucoup d'humour, on va suivre les délires du groupe dans leur survie... Et des délires, il y en a un certain nombre! La bande de squatteurs va surtout profiter de cette situation pour porter haut les idées et valeurs anarchistes. Et c'est là aussi que le roman devient un peu plus profond qu'un délire de keupons.
En effet, si l'écriture légère se prête bien à l'humour dans lequel baigne le roman, l'auteur en profite également pour faire une petite mise au point sur les idées politiques originales de l'anarchie, égratignant au passage l'imagerie populaire du punk à chien faisant la manche devant le Mc Do. Ainsi, chaque personnage est assez développé pour qu'on s'attache à lui. On découvre leurs motivations, leurs combats et même leurs sensibilités (si si). Et quand on découvre les méchants de l'histoire, qui ne sont pas forcément les zombies parisiens, ce parti pris prend tout son sens. Certes, c'est parfois du grand n'importe quoi, mais vu le ton du bouquin, ça tient (à peu près) la route. Le tout est baigné de musique punk dont les références, essaimées par l'auteur qui connaît son affaire (en tant qu'ancien chanteur du groupe Ludwig von 88), donnent envie de découvrir cette musique (si comme moi vous n'en êtes pas connaisseur).
Avec ses punks, Karim Berrouka nous propose donc un roman léger et délirant, qui ne se prend pas au sérieux et qu'on découvre avec plaisir. Punk not dead, et c'est bien vrai!
Comments